Les événements de ces derniers temps pourraient pousser la Turquie à quitter l’Otan, avance Ethem Sancak, vice-président du Parti patriote.
"Par ses provocations l’Otan nous oblige à prendre ces mesures. L’Alliance essaie de nous opposer à la Grèce. La Turquie quittera l’Otan dans cinq ou six mois. Elle essaie de nous engager dans un tourbillon au Moyen-Orient. Enfin, vous voyez les actions contre le Coran en Suède et aux Pays-Bas. Sortir de l’Otan est devenu une urgence et une nécessité", a-t-il déclaré au quotidien Aydinlik.
Sympathie pour la Russie et Poutine
Selon lui, des sondages montrent que 80% des personnes interrogées considèrent les États-Unis comme un pays appliquant une politique hostile et destructrice à l’égard de la Turquie.
"Récemment, les Turcs ont commencé à ressentir une grande sympathie envers la Russie et Poutine. Le peuple a vu les menaces venir et a devancé les gouvernements", a-t-il résumé.
Démenti du parti au pouvoir
Le porte-parole du Parti de la justice et du développement au pouvoir, Omer Celik, a cependant déclaré à la chaîne de télévision CNN Turk que la sortie de l’Alliance atlantique n’était pas envisagée.
"Les propos de ceux qui parlent de la sortie de la Turquie de l’Otan sont très étonnants. Il n’en est pas question. Nous sommes un des pays fondateurs de l’Otan. Ces individus n’ont pas le droit de dire des choses pareilles."
Le Coran brûlé à Stockholm
Le 21 janvier, Rasmus Paludan, un extrémiste de droite suédo-danois, a brûlé un exemplaire du Coran à proximité de l’ambassade de Turquie dans le cadre d’une manifestation autorisée par la police.
De nombreux pays dont la Russie, ainsi que des organisations musulmanes, ont fermement condamné cet acte.
La visite du ministre suédois de la Défense, Pal Jonson, initialement prévue en Turquie pour le 27 janvier a été annulée par Ankara.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son pays ne soutiendrait pas l’entrée de la Suède dans l’Otan.