Une réunion cruciale du groupe de contact pour l’Ukraine doit avoir lieu ce vendredi 20 janvier à Ramstein en Allemagne pour coordonner la poursuite de l’aide à Kiev.
Les discussions vont porter sur la livraison d’armements lourds, notamment l’envoi de chars Leopard 2 de fabrication allemande.
Ces derniers jours, les pressions se multiplient pour que le chancelier allemand Olaf Scholz autorise l’envoi de Leopard 2, en dotation dans plusieurs armées de pays membres de l’Otan. Il est intervenu à Davos, mais n’a fait aucune annonce à ce sujet.
Le député du Bundestag Petr Bystron a mis en garde ses collègues contre cette livraison.
"Des chars allemands contre la Russie en Ukraine, vos grands-pères ont déjà essayé de le faire. À quoi cela a-t-il alors conduit? Des souffrances incroyables, des millions de morts des deux côtés et, en fin de compte, les chars russes à Berlin. La politique étrangère n’est pas l’envoi de chars, mais la diplomatie. C’est la recherche d’une décision commune, de la compréhension, d’un compromis", a-t-il prévenu.
Une question au cœur des discussions
La question des chars Leopard 2 sera en tête de l’ordre du jour. La Pologne et la Finlande sont disposées à en fournir à l’Ukraine, mais doivent obtenir l’accord de Berlin, qui interdit la réexportation de matériel militaire de fabrication allemande sans son aval.
Kiev réclame ces chars que le gouvernement allemand a jusqu’à présent refusé de fournir. Les demandes ukrainiennes sont d’autant plus pressantes que, selon les experts, ces blindés seront cruciaux dans les batailles à venir en Ukraine.
Jeudi 19 janvier, le chef du Pentagone Lloyd Austin a tenté de persuader son homologue allemand Boris Pistorius, qui vient de prendre ses fonctions, d’approuver l’envoi de chars, mais sans succès.
Berlin a déclaré à maintes reprises qu’il n’allait pas livrer de chars à l’Ukraine seul. Le chancelier Olaf Scholz a récemment signalé qu’il le ferait à condition que Washington livre des chars Abrams. Le Pentagone l’a exclu une nouvelle fois jeudi.