Abdelmadjid Tebboune a réagi jeudi 19 janvier à une tribune de l’ancien ambassadeur français à Alger Xavier Driencourt publiée dans les colonnes du Figaro le 8 janvier et prédisant l’effondrement de l’Algérie.
"L'Algérie ne s'effondrera pas, malgré les coups bas de ses ennemis", a-t-il déclaré en présidant jeudi à Alger la 5e réunion gouvernement-walis.
Dans son texte intitulé "L’Algérie s’effondre, entraînera-t-elle la France dans sa chute?", Xavier Driencourt en poste à Alger à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020, a brossé un tableau sombre de la situation dans le pays.
"S’il fallait résumer brièvement et brutalement la situation, je dirais que l’‘Algérie nouvelle’, selon la formule en vogue à Alger, est en train de s’effondrer sous nos yeux et qu’elle entraîne la France dans sa chute, sans doute plus fortement et subtilement que le drame algérien n’avait fait chuter, en 1958, la IVe République."
Le Président Tebboune dément
Le dirigeant algérien voit les choses autrement.
"L’année 2023 sera celle du renforcement des acquis et de l’amélioration des conditions de vie du citoyen qui demeure en tête de nos priorités", a-t-il signalé, cité par Algérie Presse Service.
"La croissance économique a enregistré un taux de 4,1% en 2022 et devrait atteindre 5% en 2023."
Réquisitoire du numéro deux algérien
La tribune de Xavier Driencourt avait déjà suscité un réquisitoire de Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation, deuxième homme de l'État.
"Quand on entend des déclarations, notamment de ceux qui exerçaient des responsabilités liées à leur pays proche de l'Algérie, et leur pessimisme sur l'avenir de l'Algérie, on se rend compte que les adeptes du néocolonialisme sont toujours présents et les idées du néocolonialisme sont toujours présentes", a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil.
"L'Algérie avance avec fermeté et résolution vers l'avenir", a-t-il lancé en guise de réponse à l’ancien ambassadeur.