Presque 100% des Hongrois sont contre les sanctions antirusses

Dans l’espoir d’être écouté du côté de Bruxelles, Budapest a révélé en détail les résultats d’une consultation nationale sur les sanctions antirusses. Les Hongrois sont, presqu’à l’unanimité, contre.
Sputnik
Une consultation nationale organisée en Hongrie montre que 97% des Hongrois rejettent les sanctions adoptées contre la Russie, a annoncé le 14 janvier la porte-parole du gouvernement, Alexandra Szentkirályi.
Cette procédure, différente d’un référendum, s’est déroulée du 14 octobre au 15 décembre. Quelque 1,4 million de Hongrois y ont exprimé leur position.
Fin septembre, le Premier ministre Viktor Orban avait déclaré que son pays était le premier en Europe à lancer une telle consultation. Les autorités voulaient surtout connaître l’attitude de la population à l’égard des restrictions concernant les livraisons d’hydrocarbures, ainsi que celles qui ont fait diminuer le nombre de touristes russes dans le pays et fait grimper les prix des denrées alimentaires.
Selon le gouvernement, 84% des participants ont renvoyé les questionnaires remplis par la poste et les 16% restants l’ont fait en ligne.

Des chiffres sans équivoque

Les statistiques publiées par le gouvernement sur son compte Facebook* font état de résultats sans équivoque:
Les "sanctions bruxelloises sur le pétrole" ne sont pas soutenues par 97,5% des personnes interrogées. 97,6% d’entre elles ne sont pas d'accord avec les sanctions liées à la fourniture de gaz, d’éléments combustibles pour les réacteurs nucléaires, ni avec celles qui ont provoqué une augmentation des prix de l’alimentaire.
Parmi les gens qui ont participé à la consultation, 97,4% ne sont pas d'accord avec les sanctions liées à l'approvisionnement en matières premières russes (charbon, bois). Presque autant de personnes, 97,3%, s'opposent à l'extension des sanctions aux investissements dans la construction de la centrale nucléaire de Paks.
Enfin, 96,3% des participants sont contre les sanctions qui ont conduit à des restrictions dans le secteur touristique.
D’après Mme Szentkirályi, Budapest s'attend à ce que Bruxelles prête l’oreille aux résultats clairs de la consultation et qu’il prenne des mesures pour réviser la politique de sanctions dont souffre l'économie européenne.
Précédemment, Vladimir Poutine avait déclaré que la Russie résoudrait tous les problèmes que l'Occident lui créerait.
* Meta (Facebook et Instagram) est interdite en Russie pour activités extrémistes
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