Les sanctions antirusses ratent leur cible, constate une télévision belge

© Photo Sergueï RodionovLe TSOUM, l'un des magasins les plus connus de la capitale
Le TSOUM, l'un des magasins les plus connus de la capitale - Sputnik Afrique, 1920, 04.01.2023
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Les restrictions imposées à la Russie n’ont pas poussé sa population à descendre dans les rues pour protester, constate la RTBF. Elles ne sont pas parvenues à changer le quotidien des Russes.
Un coup d’épée dans l’eau. Tel est le triste aveu de la radio-télévision belge RTBF sur le résultat des sanctions occidentales contre la Russie.
"Les sanctions qui frappent la Russie ne semblent pas pousser la population à contester le pouvoir. Le quotidien des Russes n’a pas changé depuis le durcissement des sanctions occidentales", reconnaît la RTBF.
Et de conjecturer: "Du moins pour l’instant".
Le média signale que la place des enseignes occidentales de cosmétiques, de la mode ou de l’alimentation parties de Russie a été occupée par des marques russes, turques ou chinoises.
"Des marques russes, turques ou chinoises se sont empressées de récupérer les emplacements laissés vacants dans les centres commerciaux. Alors, bien sûr, certains produits ne sont plus disponibles et en particulier les produits de luxe. Mais cela concerne une infime partie de la classe aisée qui de toute façon a les moyens de voyager en Europe", rapporte la RTBF.
L’économie russe n’a pas été mise à genoux
Seule l’industrie éprouve parfois un manque de composants électroniques.
"Mais d’ici à ce que l’économie russe soit à genoux, comme le prédisaient certains responsables occidentaux au mois de mars, il faudra encore attendre plusieurs mois, si ce n’est quelques années", résume le média.
Même son de cloche sur France Inter: le luxe est toujours disponible pour ceux qui en veulent.
Avec les importations parallèles légalisées par le gouvernement russe, les clients peuvent aller au-devant de mauvaises surprises, soutient la radio.
Si sur les rues commerciales Petrovka et Stolechnikov, dans le centre de Moscou, les boutiques Dior, Chanel, Fendi, Louis Vuitton, affichent toutes le même petit panonceau expliquant qu’elles sont "fermées pour raisons techniques", à deux pas de là, au Tsoum, un grand magasin moscovite, les rayons restent pleins d’articles censés être frappés d’embargo.
Après le début de l’opération russe en Ukraine, l’Occident a adopté neuf paquets de sanctions qui comprennent des mesures restrictives personnelles et sectorielles. Certains pays ont annoncé le gel d’actifs russes. De nombreuses enseignes ont quitté la Russie. Cependant, ces mesures ont ricoché sur les États-Unis et l’Europe, provoquant une hausse des prix et de l’inflation.
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