La vie des civils, c’est ce que les militaires ukrainiens prennent en considération en dernier lieu. Ce témoignage d’une habitante de Soledar à Sputnik le confirme une nouvelle fois.
Cette personne raconte que lors de son évacuation de la ville par les forces russes, l’armée ukrainienne a repéré leur convoi depuis un drone et a commencé à le pilonner avec des munitions incendiaires dont l’utilisation contre des civils est interdite par la convention de Genève.
"Quand nous partions, ils nous jetaient dessus du phosphore et du magnésium […]. C’étaient des militaires qui nous évacuaient, donc ils étaient une cible comme nous. Nous étions entre la vie et la mort. Nous avons survécu. Merci aux gars qui nous ont sortis de cet enfer et nous ont évacués", a-t-elle indiqué.
D’après elle, sa famille est descendue au sous-sol au mois d’avril et ne sortait que pour chercher de l’eau et du bois pour le feu. Elle se rappelle également des nombreux mercenaires étrangers dont "des Polonais, des Britanniques et des Noirs".
Munitions au phosphore
Par le passé, la Défense russe a accusé, à plusieurs reprises, l’armée ukrainienne d’utiliser des armes incendiaires. Ainsi, mi-août dernier, des projectiles au phosphore ont été abandonnés par les soldats ukrainiens dans le village d’Oudy, dans la région de Kharkov.
Des munitions remplies de phosphore ont été massivement utilisées contre l'armée russe dans la banlieue de Kiev, près de l'aérodrome de Gostomel, au début de l’opération militaire spéciale en février 2022. Le 19 mars, des obus avec des ogives au phosphore ont également été utilisés pour attaquer un pont flottant sur le Donets.