Le groupe Wagner affirme avoir pratiquement pris le contrôle de la ville de Soledar. Denis Pouchiline, le chef par intérim de la République populaire de Donetsk (RPD), attend sous peu un tournant décisif dans la libération de l'ensemble de la région. Sputnik a demandé à Vladislav Berditchevski, député au parlement de la RPD, de commenter la situation et les perspectives de l'opération spéciale.
Selon lui, d'un côté, la ligne Artiomovsk (Bakhmout en ukrainien)–Soledar–Seversk est actuellement l’épicentre des combats. De l'autre côté, une situation tendue est constatée sur l'axe Maryinka–Krasnogorovka–Avdeïevka. Soledar, où une mini-poche s'est formée, est déjà pratiquement contrôlé par les Russes.
La libération de cet axe permettra celle des zones plus au nord, avec des villes comme Slaviansk ou Kramatorsk, explique l'expert.
"C'est pourquoi il importe de pulvériser cette ligne de défense. Il y a là les unités les plus aptes au combat, des forces spéciales ukrainiennes", a-t-il souligné.
Et de noter que de nombreux garde-frontière et policiers y sont tués, à en croire les nécrologues. Donc, toutes sortes d'unités y sont engagées.
Kiev fait "tout pour que la guerre dure le plus longtemps possible"
Commentant le cessez-le-feu déclaré unilatéralement par Moscou le jour de Noël, rejeté par Kiev, l'expert a indiqué:
"Les autorités ukrainiennes font tout pour que la guerre dure le plus longtemps possible. Ou plutôt, non pas les autorités ukrainiennes, mais celles des États-Unis qui interdisent à l'Ukraine de mener des pourparlers, car l'objectif de Washington est d'affaiblir la Russie au maximum".
Les États-Unis espéraient que les livraisons d'armes et le financement de l'Ukraine entraîneraient de nombreuses victimes et, par conséquent, des troubles en Russie, estime l'élu. Mais cela n'a pas marché.
"Leur objectif est la guerre jusqu'au dernier Ukrainien, il n'y aura pas de négociations, je pense."
Quant à une éventuelle intensification des hostilités, M.Berditchevski doute que Kiev ait les ressources nécessaires pour lancer une nouvelle offensive. D'autre part, la Russie, croit-il, a de bonnes perspectives.