La part des céréales fournies aux pays nécessiteux n'a atteint que 5,4%, a fait savoir ce lundi le ministre turc de l'Agriculture et des Forêts, Vahit Kirisci.
"Au 8 janvier, 16,9 millions de tonnes de céréales et de produits alimentaires ont été transportés à bord de 633 navires par le couloir céréalier. La part du blé allant vers les pays les moins développés n'a été que de 5,4%", relate la chaîne de télévision A Haber.
Un accord partiellement respecté
L'accord céréalier, signé le 22 juillet 2022 par la Russie, l'Ukraine, la Turquie et l'Onu, prévoit l'exportation de blé, de produits alimentaires et d'engrais ukrainiens via la mer Noire depuis trois ports, dont Odessa. Il prévoyait aussi le déblocage des exportations alimentaires et d'engrais russes, mais, d'après Moscou, cette partie des ententes n'a jamais été respectée, malgré les assurances de l'Onu.
Vladimir Poutine avait noté que l'Occident acheminait la majorité des céréales ukrainiennes dans ses ports et non pas vers l'Afrique. Dans ce contexte, Moscou s'était dit prêt à offrir l'ensemble des céréales russes concernées par l'accord à l'Afrique. Ce lundi à Antalya, son homologue turc a réitéré leur volonté commune d'approvisionner en blé les pays africains.
"44-46% des produits alimentaires vont où? En Europe […] Nous sommes résolus à les envoyer vers les pays pauvres africains via le couloir céréalier", a-t-il déclaré.