Les réactions sont fortes, côté ivoirien, au lendemain de la grâce que le colonel Assimi Goïta, Président malien de la transition, a accordée à 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali en juillet.
"Nos soldats reviennent à la maison", se réjouit Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale.
L’ancien Premier ministre, président actuel du parti d’opposition Front Populaire ivoirien, Pascal Affi N'Guessan, s’est félicité “du triomphe de la diplomatie”.
Le Président togolais Faure Gnassingbé qui s’est posé en médiateur dans l’affaire a également salué "la disponibilité et l'esprit de dialogue des chefs d’État du Mali et de Côte d’Ivoire".
Ni le Président ivoirien Alassane Ouattara, ni son ministre de la Défense et celui des Affaires étrangères n’ont réagi pour l’instant.
L’affaire des militaires ivoiriens
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés au Mali, qualifiés de "mercenaires", puis inculpés mi-août pour "tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État" et formellement écroués. En septembre, trois d’entre eux, des femmes, ont été libérés pour "raisons humanitaires".
Le 30 décembre, les 46 soldats ivoiriens ont été condamnés au Mali à 20 ans de réclusion criminelle. Les femmes ont écopé de la peine de mort par contumace.
La Côte d'Ivoire a catégoriquement nié que les militaires aient été des "mercenaires", affirmant qu'ils étaient en mission pour l'Onu, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).