Le Kosovo demande plus de soldats et d’équipements de l’Otan

Le Premier ministre kosovar appelle à augmenter la présence des forces de l’Otan dans l’intérêt de "la sécurité et la paix au Kosovo et dans le reste des Balkans occidentaux", rapporte Die Welt.
Sputnik
Le Premier ministre de la république autoproclamée du Kosovo Albin Kurti a déclaré à Die Welt que la Force de l’Otan pour le Kosovo (KFOR) devait être renforcée en effectifs et en matériels.
"Une augmentation significative du nombre de soldats et d’équipements militaires de l’Otan dans notre pays améliorerait la sécurité et la paix au Kosovo et dans la région des Balkans occidentaux dans son ensemble", avance-t-il.
Selon lui, le Kosovo augmente actuellement ses dépenses de défense et le nombre de ses soldats et réservistes.
Il y a actuellement environ 3.800 soldats de la KFOR déployés au Kosovo, dont environ 70 sont Allemands. Selon une décision du Bundestag, jusqu'à 400 autres pourraient être envoyés d'urgence dans l'ancienne province du sud de la Serbie.

Un Kosovo en bouillonnement

Les tensions au Kosovo, dont l’indépendance proclamée en 2008 n’est pas reconnue par la Serbie, ont éclaté début novembre. Pristina avait alors décidé de mettre en application son souhait d’interdire aux Serbes vivant au Kosovo de rouler dans des voitures dont les plaques d’immatriculation avaient été délivrées par la Serbie.
Cette décision a provoqué la fureur d’environ 10.000 intéressés dont beaucoup ne reconnaissaient pas la souveraineté du Kosovo.
L’idée a finalement été abandonnée fin novembre via un accord sous l’égide de l’Union européenne.
Les tensions se sont ravivées début décembre suite à l’arrestation par les Kosovars d’un ancien policier serbe soupçonné d’attaques contre des policiers kosovars.
Des centaines de Serbes ont érigé des barricades sur une route, bloquant le trafic à deux importants points de passage à la frontière avec la Serbie.
Le 26 décembre, le Président serbe Aleksandar Vucic a ordonné de mettre l’armée en état d’alerte maximale, un ordre qui a été levé le 29. Le jour même le démantèlement des barricades a commencé. Le 30 décembre, l’homme politique a déclaré que l’escalade du conflit avait été évitée.
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