Analysant les dix mois du conflit en Ukraine, le quotidien espagnol El País met en garde contre des "conclusions trop hâtives" concernant les succès des alliés de Kiev.
"Le conflit ukrainien montre à quel point nombre de leurs arsenaux et de leurs industries ne sont pas préparés à soutenir des efforts prolongés de guerre. Il y a un manque de munitions, un manque de pièces de rechange", estime William Alberque, directeur du département Stratégie, technologie et contrôle des armements à l'Institut international d'études stratégiques (IISS), cité par le quotidien.
Manque de munitions
Fin novembre, le New York Times constatait que neuf mois de conflit avaient sérieusement épuisé les stocks d’armes de l’Otan. En Ukraine, l'été dernier, les forces de Kiev tiraient 6.000 à 7.000 obus d'artillerie chaque jour alors que, par exemple, en Afghanistan, l’artillerie de l'Alliance consommait quotidiennement jusqu'à 300 obus.
Dans cette situation, l'Occident doit chercher des équipements et des munitions de l'ère soviétique, de plus en plus rares, que l'Ukraine pourrait utiliser, a alors indiqué le quotidien.