Un groupe de militaires et personnes civiles est soupçonné d’avoir "préparé une déstabilisation des institutions de l'État", a indiqué le 28 décembre le parquet militaire burkinabé, relate Jeune Afrique.
Ce groupe aurait projeté de lancer des attaques simultanées sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB) et la résidence du chef de l’État Ibrahim Traoré. La Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) était également dans leurs plans, pour libérer un militaire haut gradé y étant détenu depuis peu.
Un adjudant-chef, Charles Neboa, et un sergent, Adama Traoré, faisaient partie du groupe, selon le parquet militaire. Ce groupe serait en contact avec l'unité 'Mamba vert' du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, qui se trouve emprisonné à Maca depuis le 27 décembre.
Le lieutenant-colonel Zoungrana a d’abord été arrêté en janvier 2022 pour "tentative de déstabilisation des institutions de l’État", à l’époque du Président Roch Marc Christian Kaboré. Il a été remis en liberté le 15 décembre, mais de nouveau arrêté deux semaines plus tard, le 27 décembre.
Tentative de putsch démentie
Début décembre, certains médias africains ont évoqué une tentative de coup d’État au Burkina Faso en se référant à Ibrahim Traoré. Plus tard, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le Président parlait de "velléités de déstabilisation" et non d'une tentative de putsch.
"Ce que le Président a dit, c’est qu’on est conscient que les velléités existent, elles sont connues, elles sont suivies, la situation est sous contrôle. Le Président a parlé d’un état d’esprit de la transition aujourd’hui. L’heure n’est pas aux purges, l’heure n’est pas à la chasse aux sorcières", a développé le porte-parole du gouvernement.
Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre dernier, huit mois après que ce dernier a déposé Roch Marc Christian Kaboré.