L’influence des États-Unis et des anciennes puissances coloniales, notamment la France et le Royaume-Uni, est en baisse ces dernières années en Afrique en faveur de la Russie et la Chine, rapporte le magazine américain The Time.
"L'influence croissante de la Russie souligne l'évolution des relations sur le continent à la croissance la plus rapide du monde (l'Afrique). Ces dernières années, les États-Unis et les anciennes puissances coloniales que sont la Grande-Bretagne et la France ont cédé du terrain à la Chine, à la Russie et à des acteurs plus petits tels que la Turquie et les États du Golfe", note le journal.
La bataille occidentale pour l’Afrique serait perdue
En décembre, le sommet États-Unis-Afrique s’est tenu à Washington. Pendant cette rencontre, Joe Biden a "tenté d'inciter les chefs d'État africains" à se ranger du côté de l'Occident.
D’ailleurs, sur les 54 pays africains, seulement 49 chefs d'État et de gouvernement ainsi qu'un représentant de l'Union africaine (UA) y ont assisté. Le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Soudan n'ont pas été invités. L'Érythrée, avec laquelle les États-Unis n'ont aucune relation diplomatique, était aussi grande absente. Les dirigeants du Zimbabwe et de l'Afrique du Sud avaient décliné l’invitation pour diverses raisons.
Mais malgré les efforts de Washington, la nouvelle bataille pour l'Afrique "est peut-être déjà perdue", note le Time. L’Occident ne serait plus le "bienvenu" en Afrique en général, en particulier dans certains pays d’Afrique francophone, à cause des problèmes comme par exemple le franc CFA, considéré comme une forme de colonisation monétaire.
Selon le magazine, l’Afrique, qui "a longtemps été le terrain de jeu des grandes puissances", soutient de plus en plus la Russie au niveau international, surtout à l'Onu. Ce qui pousse le Kremlin à accroître ses partenariats sur le continent.
Les produits russes intéressent l’Afrique et l’Asie
"La Russie cherchera des partenaires dans les pays en développement dynamique - en Asie, en Amérique latine et en Afrique", a affirmé le chef du Kremlin le 15 décembre, lors d’une réunion du Conseil pour le développement stratégique et les projets nationaux.