L’armure du futur? Découverte d’un matériau capable d'arrêter les impacts supersoniques

Un matériau capable d’aborder des chocs très importants, comme des impacts de projectiles supersoniques, a été breveté au Royaume-Uni. Une invention qui pourrait avoir des applications dans le domaine militaire et aérospatial.
Sputnik
Il est bien loin le temps des armures d’acier et des cottes de fer ! Depuis des années, la science s’ingénie à découvrir des matériaux de plus en plus résistants aux chocs. Après le fameux Kevlar, voici donc venu le temps du TSAM (Talin Shock Absorbing Materials).
Ce matériau, mis au point par des chercheurs de l’Université du Kent, est le premier connu à pouvoir résister à des projectiles supersoniques, rapporte un communiqué de l’institution. Le matériau hydrogel peut absorber des impacts d’1,5 km/seconde, soit plus que la vitesse du son ou que la vitesse initiale de la plupart des armes à feu, laquelle se situe entre 0,4 et 1 km/seconde.
Les chercheurs ont allié biologie et chimie, en travaillant à partir d’une protéine naturellement présente dans le corps humain, la taline. Celle-ci possède des propriétés d’absorption uniques, qui se retrouvent dans le TSAM.
"La taline possède des propriétés moléculaires d'absorption des chocs, qui protègent nos cellules des effets des changements de force importants. Lorsque nous avons polymérisé la taline dans un TSAM, nous avons découvert que ses propriétés d'absorption conféraient au matériau des qualités incroyables", explique le professeur Ben Goult de l’Université du Kent.

Gilet pare-balles et aérospatial

Cette découverte offre de nouvelles perspectives pour l’industrie de l’armement, en particulier pour les équipements de protection comme les gilets pare-balles. Ceux-ci sont souvent composés de céramique, soutenue par des composites de fibre de verre. Ils sont lourds, ne bloquent pas l’énergie cinétique et sont parfois endommagés par l’impact. Autant de défauts que le TSAM pourrait corriger.
Par ailleurs, le TSAM devrait intéresser l’aérospatial. Le secteur est en effet à la recherche de matériaux de dissipation d’énergie, pour collecter des débris, des poussières ou de petits météoroïdes dans l’espace. Le TSAM pourraient aussi être utilisé dans l’équipement des astronautes, offrant une alternative aux aérogels classiques, soulignent les scientifiques.
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