La Russie maintiendra les volumes de pétrole qui transitent par l’Ukraine

Moscou entend continuer à faire passer son pétrole via l’Ukraine, malgré la hausse des droits de transit demandée par Kiev.
Sputnik
Malgré le choc des armes, le pétrole s’écoule toujours en Ukraine. Moscou va en effet maintenir ses volumes d’or noir transitant par l’oléoduc Droujba, qui traverse le pays, a déclaré à Sputnik le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Galouzine. L’opérateur russe Transneft ne prévoit pas de restreindre ses activités.
"Le président de Transneft a déclaré qu’en 2023, le volume de pétrole pompé par la branche sud de l'oléoduc Droujba vers la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque resterait au niveau de cette année", a déclaré le diplomate.
L’entreprise russe a néanmoins reçu une demande de la partie ukrainienne pour une augmentation des tarifs de pompage via l'oléoduc en question, à compter du 1er janvier 2023, ajoute M.Galouzine. Kiev souhaite multiplier par six ses droits de transit vers la Hongrie et la Slovaquie, les faisant passer de 2,1 euros la tonne à 13,6 euros la tonne.

Indispensable pétrole

L’oléoduc Droujba part de la région russe de Samara, puis se divise en deux sections: celle du nord passe par la Pologne et l’Allemagne; celle du sud par l’Ukraine, la Slovaquie et la Hongrie.
Le pétrole transitant par cette dernière section a d’ailleurs fait l’objet d’âpres négociations début août. Les livraisons russes vers la Slovaquie et la Hongrie avaient été momentanément interrompues, à cause des sanctions prises à l’encontre de la Russie.
L’oléoduc est vital pour l’approvisionnement de ces pays, qui ne disposent pas d’accès à la mer. La Hongrie a d’ailleurs fait pression sur l’Union européenne pour que l’embargo sur le pétrole russe ne concerne que les livraisons maritimes. Ce bras de fer a débouché sur des exemptions, permettant de continuer à acheminer le pétrole par oléoduc.
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