Vladimir Poutine a promis mercredi 21 décembre de renforcer et moderniser les forces du pays de "manière calme, rythmique et sans trop d’agitation". Pour l’analyste américain Scott Ritter, ancien officier du renseignement du Corps des Marines, une telle approche garantira le succès de l’opération militaire spéciale en Ukraine.
"Cette tactique suggère que la Russie ne s’épuisera pas, contrairement à l'Occident. Nous avons déjà vidé tous nos stocks pour inonder l’Ukraine d’armes", a expliqué l'expert lors d’une interview sur la chaîne YouTube Judging Freedom.
M.Ritter a salué les actions du dirigeant russe dans un contexte de menace croissante de la part de l'Otan. Il a rappelé que l'Alliance avait renforcé sa présence militaire en Pologne et qu’elle avait aussi l'intention de se rapprocher des frontières russe en intégrant la Finlande et la Suède.
La Russie se renforce face à l’Otan
Le 21 décembre, Vladimir Poutine et le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou ont annoncé une série de mesures pour assurer la sécurité militaire de leur pays. Parmi elles, la mise en service l’année prochaine de 22 lanceurs de missiles nucléaires Iars, Sarmat et Avangard. L’armée russe devrait en outre augmenter son arsenal de missiles hypersoniques Kinjal et Zirkon et de se doter du sous-marin nucléaire Empereur Alexandre III. Par ailleurs, quatre autres sous-marins et douze navires de surface devraient être livrés à l’armée russe.
En plus, Moscou envisage d’augmenter les effectifs de ses forces armées à 1,5 million de personnes, dont 695.000 sous contrat. Il est prévu de repousser l'âge de la conscription de 18 à 21 ans, alors que l’âge limite du service militaire passera de 27 à 30 ans.