Ces fonds proviennent du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF), a indiqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien.
Les populations de cinq États du Sud-Soudan (États de l’Unité, du Haut-Nil, du Bhar el Ghazel du Nord, de Jonglei et de Warrap) et de la zone d’Abyei bénéficieront des fonds humanitaires nouvellement alloués, a-t-il précisé.
Ces fonds permettront d’intensifier les programmes monétaires polyvalents existants afin de garantir des services essentiels, notamment en matière de protection, de santé, d’éducation, d’eau, d’assainissement et d’hygiène, aux personnes qui en ont le plus besoin. Il s’agit de donner la priorité aux personnes ayant les besoins les plus aigus parmi les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les communautés d’accueil.
Au moins 15% de ces fonds seront alloués à des ONG nationales, dans le cadre des efforts visant à promouvoir la localisation et les engagements du Grand Bargain. Cet accord a été conclu en 2016 entre les grands donateurs et agences internationales pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire, a relevé l’Onu.
Selon l’Onu, la crise humanitaire au Soudan du Sud a été sous-financée dans toutes les interventions humanitaires, laissant des millions de personnes en danger. En 2022, le plan de réponse humanitaire a été financé à 67 %.
C’est dans ce contexte que la communauté humanitaire au Soudan du Sud a lancé le 20 décembre son plan de réponse humanitaire pour 2023. L’Onu et ses partenaires sont en quête de 1,7 milliard de dollars pour fournir une aide vitale à près de 7 millions de personnes parmi les plus vulnérables touchées par le conflit, les chocs climatiques et les déplacements prolongés à travers le pays.