L'Algérie, premier exportateur gazier en Afrique, s'est inscrite en faux mardi contre le mécanisme temporaire mis en place par l'Union européenne pour plafonner les prix de gros du gaz.
"L'Algérie ne soutient pas l'idée de plafonner les prix", a déclaré le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, cité par l'agence officielle APS, lors d'une conférence de presse en marge de la "4ème journée algéro-allemande de l'énergie".
"Les marchés de l'énergie doivent rester libres pour pouvoir poursuivre les réalisations et les investissements dans l'amont", a-t-il ajouté.
"L'Algérie est considérée comme un fournisseur fiable et sûr pour l'Europe et nous sommes parfaitement d'accord avec nos partenaires européens pour ce qui est des prix à long terme", a poursuivi le ministre.
Les États membres de l'UE ont approuvé lundi, après un mois d'âpres négociations, un mécanisme temporaire pour plafonner les prix de gros du gaz, un accord qui permet de débloquer d'autres mesures d'urgence pour réaliser des achats groupés de gaz et doper les énergies renouvelables.
Ce dispositif, adopté par les ministres européens de l'Énergie, vise à bloquer les transactions sur les marchés de gros au-delà d'un certain seuil, et empêcher ainsi toute envolée des cours qui se répercuterait sur entreprises et consommateurs.
Assorti de strictes conditions, le dispositif, doit entrera en vigueur le 15 février pour un an. Il s'enclenchera automatiquement dès que le prix du contrat mensuel (pour livraison le mois suivant) atteindra 180 euros/mégawatt-heure pendant trois jours consécutifs.
Autre condition pour l'activation: un prix supérieur d'au moins 35 euros au prix international du gaz naturel liquéfié (GNL).
L'Algérie est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial.