Il n'y a pas, "en tout cas pas dans des quantités très importantes, de drogue qui circule entre le Sénégal et la France", a déclaré ce mardi 20 décembre le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, après des entretiens avec son homologue sénégalais, lors d'une visite de 24 heures à Dakar.
"Nous ne constatons pas l'arrivée de trafic constitué entre le Sénégal et la France, je voudrais couper court à cette rumeur", a-t-il dit.
"Mais nous devons davantage discuter sur les quelques personnes - il ne s'agit vraiment que de quelques personnes - qui participent à des trafics, notamment à Paris", a-t-il dit tout en affirmant que Paris et Dakar avaient déjà "une excellente coopération" sur le sujet.
Son collègue sénégalais Antoine Félix Abdoulaye Diome a parlé pour sa part de question "vraiment marginale" et s'est élevé contre les "clichés" véhiculés sur la part prise par ses compatriotes au trafic de drogue, en particulier de crack à Paris.
"Il se peut qu'il y ait des Sénégalais vivant en France qui sont poursuivis pour certaines infractions comme il se peut qu'il y ait des Français vivant au Sénégal poursuivis pour des infractions de cette nature", a dit M.Diome.
"C'est une question vraiment marginale par rapport à nos discussions, mais même par rapport à l'ampleur du phénomène des trafics qui peuvent avoir lieu au Sénégal ou en France. Il y a souvent des clichés qu'il faut casser", a-t-il affirmé.
Le trafic et la consommation de crack à Paris sont un dossier fortement médiatisé en France.
M.Darmanin a demandé en juillet dernier que le crack, un dérivé fumable et très addictif de la cocaïne baptisé "drogue du pauvre" en raison de son coût (10 euros la dose) - soit éradiqué de Paris "d'ici un an".