Les exportations de blé russe ont triplé, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’une conférence de presse le 19 décembre.
"Plus de 14 millions de tonnes de céréales et d'autres denrées alimentaires ont été expédiées depuis les ports de la mer Noire en Ukraine. Les exportations de blé russe ont été multipliées par trois", a-t-il dit.
Cependant, il n'a pas précisé la période sur laquelle cela s'est produit ni le volume de l'offre en chiffres.
En même temps, M.Guterres a tenu à souligner que la plupart du blé, exporté de l'Ukraine dans le cadre de l'accord signé en juillet, a été envoyé dans des pays en développement.
Selon lui, cela inclut 380.000 tonnes de blé envoyées par le Programme alimentaire mondial pour soutenir les opérations humanitaires en Afghanistan, en Éthiopie, en Somalie et au Yémen.
En outre, le secrétaire général des Nations unies a noté que l'indice mondial des prix alimentaires a chuté de 15% au cours des huit derniers mois. D’après lui, cette tendance a permis à des millions de personnes dans le monde de ne pas tomber dans l'extrême pauvreté. Mais, toutefois, les prix sont encore trop élevés et l'accès aux engrais est limité, a-t-il souligné.
Un mémorandum non respecté
Le document qui concerne les exportations alimentaires depuis l’Ukraine a initialement été signé le 22 juillet à Istanbul pour une durée de 120 jours. Il a été reconduit le 17 novembre pour 120 jours supplémentaires.
Il est appuyé par un mémorandum entre l’Onu et la Russie pour une durée de trois ans, prévoyant la suppression des restrictions antirusses qui entravent l’exportation d’engrais et de produits agricoles.
De plus, depuis la mise en place de ces accords, Moscou a plusieurs fois déploré que les livraisons n’arrivent pas à l’Afrique. La Russie pointe du doigt les pays européens, qui accaparent une part conséquente des approvisionnements.
Le Président russe a, de son côté, proposé de fournir gratuitement du blé aux pays africains dans le besoin.
Malgré les accords, les exportations céréalières russes sont en outre toujours entravées par des sanctions annexes de l’UE et des États-Unis, avait assuré Sergueï Lavrov, début décembre. L’Onu est littéralement forcée d’"extorquer" des autorisations pour livrer les pays dans le besoin, avait souligné le chef de la diplomatie russe.