Le projet vise à réduire la fragilité économique en misant sur l’amélioration des chaînes de valeur, de la production et la productivité agricoles, outre la création de petites et moyennes industries, explique un communiqué de la Banque africaine de développement (BAD).
Il est financé grâce à des ressources du Fonds africain de développement – le guichet de prêts à taux préférentiels du Groupe de la BAD– qui apporte un prêt de 34,81 millions d’euros et un don de 18,93 millions d’euros et du gouvernement malien, qui y consacre 5,26 millions d’euros, ajoute le communiqué.
La mise en œuvre du projet va contribuer à réduire la vulnérabilité des populations face aux chocs climatiques potentiels et à accroître leur capacité à y répondre en développant des infrastructures et des aménagements résilients aux changements climatiques et sobres en carbone, selon la BAD.
Le projet va aussi aider à renforcer la résilience des populations en favorisant la diversification économique, l’innovation et une main-d’œuvre qualifiée, en améliorant la qualité des soins de santé, de l’éducation et des technologies de l’information et de la communication (TIC) et en minimisant les pertes associées aux chocs climatiques grâce à la souscription à une assurance souveraine contre les risques de grave sécheresse.
Le projet couvre 18 communes du Mali, soit une population estimée à 829.685 habitants en 2022. Quelque 346.800 emplois directs et indirects vont être créés au niveau des différents segments des chaînes de valeurs pour les bénéficiaires ciblés, ce qui contribuera à réduire la pauvreté et à la création des pôles de croissance et de développement.
Les actions du projet permettront d’améliorer la productivité des actifs agricoles intervenant dans les filières végétale, animale et aquacole et les conditions de vie de la population résidant dans la zone d’intervention du projet. Elles permettront aussi d’augmenter l’offre de denrées alimentaires, de réduire les importations de certaines denrées, notamment le riz, les produits maraîchers, le maïs, les aliments pour bétail, les produits de la pêche. Le projet va améliorer également la balance commerciale, voire la balance de devises du pays.
Le projet est aligné sur le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (2019-2023) ainsi que sur le Plan d’action du gouvernement 2021-2022.
Il découle du Document de stratégie pays de la Banque pour le Mali (DSP 2021-2025), qui a une priorité : "réduire la fragilité économique à travers des chaînes de valeur agricoles améliorées" et ses domaines transversaux que sont le "développement du secteur privé, le genre, les femmes, les jeunes et la société civile" ainsi que les "changements climatiques", poursuit la même source.
Le 30 novembre 2022, le portefeuille actif de la Banque africaine de développement au Mali comprenait au total 20 opérations d’un montant cumulé de 593,39 millions d’euros.