La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a réagi aux propos de la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, sur l’impossibilité de suspendre la Russie du Conseil de sécurité de l’Onu.
"S’il y avait une voie pour suspendre la Russie du Conseil de sécurité de l’Onu, nous la suivrions immédiatement", a déclaré cette dernière lors d’un point de presse jeudi 15 décembre.
Elle a ajouté que face à l’impossibilité de changer les règles de l’Onu, les États-Unis se concentreraient "sur la poursuite des actions visant à isoler la Russie, y compris au sein des organisations internationales".
Dieu merci qu’un tel moyen n’existe pas
"S’il y avait un moyen de détruire la Russie, ils la suivraient immédiatement. S’il y avait un moyen de s’emparer de tout le pétrole, le gaz, l’or, de tous les diamants, de toute l’eau potable et de tout ce qu’il y a au monde, ils s’y mettraient immédiatement. S’il y avait le moyen de s’emparer de l’Univers, ils le feraient de même immédiatement. Dieu merci qu’un tel moyen n’existe pas. Sinon, ils se mettraient immédiatement à l’œuvre", a réagi Maria Zaharova sur Telegram.
L’ambassadeur russe auprès de l’Onu, Vassili Nebenzia, avait signalé auparavant que la Russie ne pouvait pas perdre sa place au Conseil de sécurité en vertu de la Charte de l’Onu.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a qualifié l’initiative d’irréalisable car pour apporter des changements, il faut qu’ils soient soutenus et ratifiés par les deux tiers des États membres, tous les membres permanents du Conseil de sécurité compris.
La diplomatie russe estime qu’une telle décision ne sera pas adoptée.
Le Conseil de sécurité des Nations unies compte cinq membres permanents: la Russie, les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et la France. Chacun des membres permanents bénéficie du droit de veto.
Dix autres membres du Conseil de sécurité sont élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans.