Le Ghana enregistre une inflation de plus de 50% et demande une aide du FMI

Nouvelle hausse de l’inflation au Ghana. Elle est passée de 40,4% à 50,3% en un mois, selon les constats du Service national des statistiques (GSS) pour le mois de novembre. Sur fond de détérioration de crise économique et dévaluation de sa devise, le pays a obtenu un accord du FMI pour une aide de 3 milliards de dollars.
Sputnik
L'inflation au Ghana a bondi en novembre au point de dépasser 50%, a rapporté le 14 décembre le Service national des statistiques (GSS).
Elle a accéléré de 10% par rapport au mois d’octobre, lorsqu’elle était estimée à 40,4%. C'est le septième taux d'inflation le plus élevé au monde parmi 120 pays, selon les chiffres dont dispose Bloomberg.
Quant à l’inflation alimentaire, elle a été enregistrée à 55,3%, contre 43,7% en octobre, poursuit le GSS. Celle non alimentaire a atteint 46,5% en novembre 2022.
L'inflation des articles locaux s'est également établie à 48,3%, tandis que l'inflation des articles importés était de 55,1% en novembre 2022.

Une crise économique

Un phénomène qui survient en parallèle avec de fortes fluctuations de sa devise nationale, le cedi, par rapport au dollar américain. Depuis début 2022, elle a chuté de plus de 50% de sa valeur vis-à-vis du billet vert. Début décembre, le cedi a toutefois réussi à reprendre 10%.
Malgré cette hausse, la pression sur la banque centrale monte, d’autant qu’elle pourrait augmenter les coûts d'emprunt le mois prochain, pour la septième fois depuis novembre 2021.
Le Ghana, qui est le deuxième producteur de cacao au monde, est très endetté. En décembre, le pays a trouvé un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un renflouement de 3 milliards de dollars. Un dispositif qui a pour but de restructurer sa dette. L'accord nécessite toujours l'approbation du conseil d'administration du FMI.
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