La Banque mondiale (BM), via l’Association internationale de développement (AID), a annoncé sa décision de décaisser 18 millions de dollars pour soutenir un programme de surveillance efficace des maladies en Afrique de l’Ouest.
"Cette semaine, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé la somme de 18 millions de dollars à verser via deux financements supplémentaires de l'Association internationale de développement (AID) pour renforcer les systèmes de santé et soutenir une surveillance efficace des maladies en Afrique de l'Ouest", indique la banque dans un communiqué.
Ces financements supplémentaires soutiendront la mise en œuvre du Programme régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies (REDISSE) en cours respectivement au Bénin (6 millions de dollars), au Sénégal (7 millions de dollars) et piloté par l'Organisation ouest-africaine de la santé, l’OOAS (5 millions de dollars), explique la banque.
"Le financement supplémentaire aidera le Bénin, le Sénégal et l’Organisation ouest-africaine de la santé à mettre en œuvre des plans visant à améliorer la surveillance épidémiologique, à améliorer les systèmes d’information et à soutenir les laboratoires. Il contribuera également à renforcer les capacités de coopération interétatique dans le contrôle des maladies et la préparation aux épidémies", a déclaré Buteina Germazi, directrice de l’intégration régionale de la BM pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, selon le site d’information nigérian Thisday.
Un programme à titre préventif
Le REDISSE est un programme régional multisectoriel auquel participent actuellement 16 pays d’Afrique occidentale et centrale: l’Angola, le Bénin, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, la Sierra Leone, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Son objectif premier est de renforcer les capacités nationales et régionales pour faire face aux menaces de maladies à l’interface entre l’homme, l’animal et l’environnement, source de la plupart des pathogènes connus, sujets à de nouvelles épidémies.
Mis en place avant la pandémie de Covid-19, il s’est montré efficace pour faire face à la propagation du virus. Le programme a réorienté son financement pour permettre aux pays membres d’entreprendre des activités de surveillance et de recherche des cas contacts, de réaliser des tests et des diagnostics en laboratoire, d’acheter des médicaments, des équipements, du matériel et des produits de base essentiels et d’organiser la formation du personnel de santé.
"L'existence du programme REDISSE dans les pays avant le Covid-19 a permis d'utiliser une plateforme déjà établie, des systèmes naissants et des financements pour lancer rapidement la réponse d'urgence face au Covid-19, grâce aux flexibilités permises par la conception du programme", a souligné Mme Germazi, citée par Thisday.