En France, des sans-papiers embauchés pour les chantiers des JO 2024

"Zéro jour de congé", "droit à rien", ni de visite médicale ni de tenues spéciales… Des sans-papiers, dont des harragas algériens, qui travaillent sur les chantiers des Jeux olympiques 2024 à Paris témoignent de l’absence de conditions décentes, sur fond de hausse de la surveillance de la part de la police française.
Sputnik
Des centaines de migrants clandestins sont impliqués dans les chantiers des Jeux olympiques 2024 en France, relate Algérie 360, citant une enquête française.
Selon les témoignages de l’un d’eux, ils ne sont pas déclarés par les patrons. De plus, ils disent travailler "peu importe les conditions météo en non-stop avec zéro jour de congé" en pleine période hivernale.
"En plus de tout ça, nous n’avons droit à rien. Ni à des chaussures de sécurité ni à des tenues de chantier. Pis encore, nous n’avons jamais fait de visite médicale", poursuit un autre travailleur.
Enfin, il est difficile de garder sa place. Si quelqu’un se blesse, il se fait remplacer le lendemain.
Parmi les sans-papiers venant d’Afrique, les harragas (migrants clandestins venus par la mer) algériens en représentent une grande partie, indique le média.
En même temps, ils s’attirent actuellement une attention particulière de la part des services de sécurité français du fait de la hausse de la délinquance et suite à l’affaire Lola. Cette adolescente de 12 ans a été assassinée en octobre dernier par une migrante algérienne, ce qui a suscité une forte polémique dans la société et la colère du ministère de l’Intérieur.

Une facilitation prévue pour certains travailleurs

Entre-temps, le gouvernement français a annoncé son intention de faciliter la régularisation des sans-papiers qui travaillent dans certains secteurs. Les étrangers concernés, dont les harragas algériens, pourront profiter d’un nouveau titre de séjour avec une mention "métiers en tension" pour une durée d’un an. Un renouvellement sera envisagé si un travailleur apporte une valeur ajoutée à l’économie française.
Une mesure qui s’inscrit dans une nouvelle stratégie sur l’immigration clandestine, qui sera débattue début 2023. Auparavant, l’Hexagone avait par ailleurs décidé de baisser de 50% les quotas pour les Algériens et les Marocains, contre 30% pour les Tunisiens.
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