Si la Russie cesse, comme l’a promis son Président, de vendre du pétrole aux pays qui participent au plafonnement des prix sur l’or noir russe, cela pourrait provoquer une forte augmentation des prix de l’or noir, affirme Kim So Hyun, chercheur de l’institut coréen Daishin Securities, cité par le site Ekoreanews.
"L'impact sera probablement limité, car seules les livraisons de pétrole russe vers l'Europe et les pays du G7 sont susceptibles d'être interrompus", a-t-il ajouté.
De son côté, l'Institut coréen de politique économique internationale souligne que l’UE dépend "fortement du pétrole brut russe" mais, dans le même temps, des pays comme la Chine et l'Inde n'ont pas encore adhéré à cette mesure. "Il est donc difficile d’en prédire l'effet".
"Il y a un effet de choc à court terme. En réalité, le prix du pétrole a légèrement augmenté. Mais pour qu'il y ait un effet structurel, il faut nécessairement que de plus en plus de pays se joignent à la restriction", a indiqué un responsable de l’institut.
Plafonnement des prix
Le sixième paquet de sanctions de l'Union européenne contre la Russie, approuvé en juin, est entré en vigueur le 5 décembre. Il prévoit un embargo sur la majeure partie des importations de pétrole russe. Et notamment l'arrêt total des importations de pétrole brut par bateau. En outre, les 27 se sont mis d'accord sur un plafonnement à 60 dollars le baril des prix de l’or noir. La même décision a été prise et annoncée par le G7 et l’Australie.
Le 5 décembre, le porte-parole du Kremlin a déclaré que cette mesure ne pouvait que déstabiliser les marchés énergétiques mondiaux. Selon lui, la Russie prépare une réponse. En effet, par le passé, Vladimir Poutine et de hauts responsables russes avaient promis, à plusieurs reprises, de ne plus vendre de pétrole aux pays qui approuveraient ce plafonnement.