Le Comité national de lutte contre la corruption (NACC), créé en Éthiopie en novembre, a annoncé le 2 décembre ses premières décisions.
Ainsi, Tewodros Bekele, directeur général du service de renseignement financier EFSS, a été arrêté. Il est suspecté de pratiques financières douteuses et de possession illégale de terres, relate l’agence de presse éthiopienne ENA.
Des cas de corruption
D’autres fonctionnaires ont également été interpellés, leurs noms n’ont pas été divulgués. "Des responsables à différents niveaux du service de la sécurité nationale, de la police, des procureurs et des juges ont été arrêtés et font l'objet d'une enquête", a fait savoir le service de presse du gouvernement sur Twitter toujours le 2 décembre.
D’après le ministre de la Justice, qui copréside le NACC, certains interpellés ont illégalement pris des terres à l'administration municipale d'Addis-Abeba en utilisant de faux documents.
"Ces fonctionnaires, courtiers et individus aux intérêts illégaux ont été identifiés. Les biens et terres appropriés illégalement, identifiés comme tels par l'enquête jusqu'à présent, ont été saisis", a indiqué Gedion Timotheos, assurant que la "tâche consistant à arrêter davantage de suspects se poursuivra" et demandant de "l'aide et la coopération du public".
Menace à la sécurité nationale
Plus de 250 signalements concernant de potentiels cas de corruption ont été reçus en seulement une semaine, a fait savoir le service de presse du gouvernement, ajoutant que "des accords d’extradition" ont été conclus.
Les autorités du pays avaient précédemment qualifié la corruption de menace à la sécurité du pays.