Russie "sponsor du terrorisme": une eurodéputée compare l'Ukraine à la Libye

Pour s’opposer à la décision du Parlement européen de classer la Russie comme "État sponsor du terrorisme", l’eurodéputée Clare Daly a décrit le destin des pays où l'Otan avait mené ses opérations militaires, dressant un parallèle entre la Libye et l'Ukraine. Les pays victimes de l'Alliance se retrouvent dans "l’anarchie de la mort", selon elle.
Sputnik
Devant le Parlement européen, la députée irlandaise Clare Daly a expliqué pourquoi elle a voté contre l’initiative de classer la Russie comme "État sponsor du terrorisme". Pour appuyer sa position, elle a déclaré que l’Otan, sous prétexte de démocratie, a semé la terreur dans différents pays.
Mme Daly a rappelé que cette initiative antirusse est arrivée "quelques semaines à peine après le 11e anniversaire du jour où le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été tué lors de l'attaque de l'Otan sur la Libye, violé à la baïonnette et tué d'une balle dans la tête".
Actuellement, l’alliance mène aussi une guerre en Ukraine, toujours au nom des mêmes valeurs, "de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme", a poursuivi Clare Daly, qui avait par le passé déjà critiqué les États-Unis pour leur volonté d’attiser le conflit ukrainien.

"L’anarchie de la mort"

"Après tout, que se passe-t-il lorsque l'Otan intervient dans votre pays sur cette base? La terreur, l'anarchie de la mort, le viol, la pauvreté et la faim", a lancé l’eurodéputée.
Elle a listé ce qui compose, selon elle, "l’héritage de l’Otan": une économie ruinée, la pauvreté et la vente de migrants sur des marchés aux esclaves. Tel a été le destin de la Libye, "un pays de fosses communes, de crimes contre l’humanité".

Moscou commente

Réagissant à la décision de classer la Russie comme "sponsor du terrorisme", le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait précédemment déclaré que "les médecins devraient s'assurer de l'état de santé de ceux qui ont pris cette décision".
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a pour sa part, suggéré de reconnaître le Parlement européen comme "sponsor de la folie".
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