Les Européens entrent dans l’hiver "comme une bande de culs-terreux sous-équipés"

Des morts excédentaires en cas d’hiver dur, un système de santé traversé par "une faillite non-négligeable"… Trois spécialistes évaluent les chances de survie du Vieux Continent au seuil de l’hiver.
Sputnik
"Le froid tue". Cette sinistre prévision à deux pas de l’hiver est signée, sur le site Atlantico, par le docteur en philosophie à la Sorbonne Drieu Godefridi. Comme deux autres experts, il est invité à analyser les possibles conséquences de la crise énergétique pour les Européens.
Dépendant du conflit ukrainien, cette crise est "surtout la conséquence des politiques énergétiques ‘écologistes’ délirantes menées en Europe depuis 20 ans", estime M. Godefridi. Pour appuyer ses propos, il cite les chiffres de The Economist, selon lequel le nombre de victimes des prix de l'énergie pourrait dépasser celui des soldats morts durant le conflit ukrainien:
"147.000 Européens mourront par surcroît de la moyenne des années 2015-2019. Si l’hiver est doux, selon la simulation du magazine britannique, on tombe à 79.000 morts excédentaires. Si l’hiver est dur, le nombre est de 185.000 morts ‘excédentaires’."
Tout en évitant toute modélisation mathématique, il met en valeur une "vérité universelle":
"Le froid tue directement ceux qui renoncent à se chauffer, ceux qui périssent dans la rue; le froid favorise les maladies mortelles qui prospèrent en hiver (virus, tension artérielle, …); le froid tue ceux qui tentent de se chauffer par des moyens alternatifs, de fortune."

Quid du quotidien des Français?

Le Président de l'Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty, revient pour sa part sur les prix de l’énergie qui "vont résonner sur la santé des Français", lorsque les cliniques changeront les tarifs.
"On risque d’assister à une faillite non négligeable dans le secteur de la santé. Ce sera un coup de plus porté à notre système déjà fébrile", résume-t-il.
Professeur titulaire à l'Université de Liège et à Télécom Paris, Damien Ernst cite The Economist pour parler des maladies qui risquent de s’aggraver avec le froid: les ACV augmentent, les infections répandent. En outre, si l’on a recours au charbon, on risque d’être exposé à l’empoisonnement au monoxyde de carbone.

"Une bande de culs-terreux sous-équipés"

Les quatre principaux facteurs sont réunis en ce moment: la fatigue des organismes suite aux épidémies, l’isolement des personnes, la perte de sensation de faim ou de soif, d’où provient l’ignorance d’être infecté ou non, explique Jérôme Marty.
Drieu Godefridi déplore que "la Commission européenne [soit] dominée par des écologistes fanatiques", que "la Belgique persiste à fermer des réacteurs nucléaires parfaitement opérationnels".
La convergence de ces facteurs se solde par le fait que les Européens entrent dans l’hiver "comme une bande de culs-terreux sous-équipés":
"Des dizaines de milliers d’êtres humains, les plus fragiles, mourront de froid, premières victimes directes de l’écologisme appliqué. Désormais, cette idéologie humanicide doit être combattue par tous les moyens légaux et démocratiques. C’est une question de survie — littéralement."
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