En juin 1998, dans le stade Gerland à Lyon, ces deux équipes ont joué pour la première fois dans une particulière. À la fin du match, les joueurs se sont échangés leurs maillots et se sont adressés des accolades.
Voici 10 faits marquants de cette rencontre.
Quatre jours avant cette rencontre cruciale, la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright propose d'établir sous conditions des relations bilatérales entre l'Iran et les États-Unis, brisées en 1979.
Le but de la victoire marqué par Mehdi Mahdavikia (l’Iran a gagné 2:1), a été nommé "le but du siècle".
Les journalistes ont qualifié ce jeu du "plus politisé dans l’histoire de la Coupe du monde" et de "mère de tous les matches".
Certains politiciens iraniens ont qualifié le match de "rencontre avec l’Empire du mal".
La sélection américaine était l'hôte, l'équipe iranienne était invitée. Selon les règles de la FIFA, avant le match, ce sont les joueurs de l'équipe accueillie qui viennent aux hôtes pour une poignée de main. Cependant, contrairement aux règles, les Américains ont été les premiers à approcher les footballeurs iraniens.
Pendant la cérémonie avant le match les joueurs iraniens ont offert à leurs adversaires sportifs des roses blanches, signe de paix. Les Iraniens ont reçu un fanion américain en échange.
Avant le match, les 22 footballeurs des deux équipes ont posé pour une photo collective.
La FIFA a attribué un prix pour "fair play" aux deux équipes.
Pour éviter des troubles parmi les spectateurs, les organisateurs du match ont dû prendre des mesures de sécurité sans précédent.
L'organisation de gauche radicale de l'opposition iranienne Mojahedin-e-Khalq a acheté la plupart des billets pour le match et a amené les supporters au stade avec des banderoles et des photographies politiques non liées au football, à savoir, les portraits du chef de l'opposition Massoud Radjavi, ce qui a dynamisé l’ambiance déjà électrique.
Ce 29 novembre, le match entre les Iraniens et les Américains pour la qualification aux huitièmes de finale attire aussi une attention à part entière. En effet, il a été précédé par un scandale lié au drapeau iranien. La Fédération américaine de football l’affiché sans blason "Allah" sur les réseaux sociaux. Une démarché qualifiée de "crime" et d’"insulte" par la fédération iranienne qui a ensuite déposé une plainte auprès de la FIFA.