Au micro de Sputnik, l'analyste politique turc, Hasan Ünal, a exprimé son opinion quant à une possible rencontre entre les parties syrienne et turque, évoquée le 23 novembre par Recep Tayyip Erdogan.
"La Russie est, en effet, le seul État capable d'organiser une rencontre entre les Présidents turc et syrien. Apparemment, les conditions nécessaires ont été maintenant réunies pour que cette question soit activement examinée", a affirmé M.Ünal.
Précédemment, le représentant spécial russe pour la Syrie, Alexandre Lavrientiev, avait assuré que Moscou était prêt à contribuer à la tenue de cette réunion. Plus tôt dans la semaine, le Président turc a menacé de lancer une offensive terrestre dans le nord syrien, zone tenue par les Kurdes de Syrie (YPG), en représailles de l’attentat perpétré à Istanbul le 13 novembre dernier.
Établir un dialogue entre Ankara, Damas et Moscou
Selon l'interlocuteur de Sputnik, il existe des forces qui s'opposent à la normalisation des relations turco-syriennes, en particulier "un nombre de groupes à Idlib qui sont reconnus comme terroristes par la Russie, la Turquie et la Syrie".
"Ils peuvent organiser des provocations en vue de saboter ce processus. Cependant, la probabilité qu'ils y parviennent est négligeable. L’essentiel est d'établir une atmosphère de dialogue et de collaboration entre Ankara, Damas et Moscou."
Pour l’interlocuteur de Sputnik, la rencontre entre les Présidents turc et syrien pourrait avoir lieu au format trilatéral de Sotchi. Dans le même temps, une réunion bilatérale n'est pas à exclure.
"Comme vous le savez, nos relations avec Moscou se développent vigoureusement, la collaboration ne fera que s’intensifier. Toutes ces options de négociations sont donc possibles", conclut-il.