Au Zimbabwe, le Président Emmerson Mnangagwa a prononcé mercredi un discours à l'ouverture de la cinquième session de la neuvième législature du Parlement, tenue pour la première fois dans le nouveau bâtiment offert par la Chine.
Il s’est réjoui de ce nouveau siège du pouvoir législatif qui serait un témoignage du partenariat stratégique et global avec la Chine "et des excellentes relations fraternelles" entre les deux pays. Tout comme le bâtiment colonial britannique qu'elle remplace, l'impressionnante structure de pierre perchée sur une colline symbolise l'approfondissement des liens avec la Chine, sur fond de relations tendues avec l'Occident, relate l'agence de presse Chine nouvelle.
Conçue, financée et construite avec une subvention de plus de 100 millions de dollars, l'entrée flanquée de tours coniques imitant celles de l'ancienne ville du Grand Zimbabwe est précédée d'une immense nappe d'eau symbolisant les chutes Victoria. À l'intérieur, des peintures rupestres des San, un peuple indigène d'Afrique australe, ornent le plafond de la Chambre d'assemblée.
Un partenaire énergique
La Chine est en effet le plus grand investisseur au Zimbabwe. Elle exploite les riches gisements de lithium et monte des entreprises industrielles. Pékin développe ses relations tous azimuts avec Harare sur fond de sanctions occidentales, dont celui-ci fait l'objet à la suite d'allégations de violations des droits de l'homme et de fraude électorale perpétrées par le Président Robert Mugabe, qui a perdu le pouvoir en 2017 et est décédé en 2019.
Dans son discours, M.Mnangagwa a souligné que l'économie de son pays était en croissance sous la direction de son gouvernement, alimentée par l'augmentation des investissements miniers et le rebond du secteur manufacturier. Mais l'approvisionnement en électricité laisse à désirer, selon lui.
Qualifiant le Zimbabwe d'"ami de tous et d'ennemi de personne", M.Mnangagwa a appelé à une levée "inconditionnelle" et "urgente" des sanctions imposées par l'Occident.