"Le prix sera infini": Erdogan met en garde contre un isolement de la Russie

Recep Tayyip Erdogan a affirmé que l’Europe prenait de gros risques en se coupant de la Russie. Le Président turc alerte sur de lourdes conséquences, alors que Bruxelles s’entête à vouloir dresser des murs entre l’UE et Moscou.
Sputnik
L’Europe, qui continue d’abattre un à un les ponts avec la Russie, finira par s’en mordre les doigts, a affirmé le Président turc Recep Tayyip Erdogan. Le Vieux continent, enlisé dans une crise énergétique, en fait déjà l’expérience.
"Le prix sera infini. Et l'Europe paie de plus en plus ce prix, et la Pologne avec elle", a ainsi déclaré le dirigeant turc sur la chaîne de télévision Rossiya 1.
Début septembre, Recep Tayyip Erdogan avait déjà déploré les politiques de sanctions européennes contre la Russie et leurs conséquences. "L'Europe récolte ce qu'elle a semé", avait-il souligné, prédisant déjà des soucis pour la consommation énergétique cet hiver.
Plus récemment, le dirigeant turc a accusé les Occidentaux, particulièrement les États-Unis, d’attaquer la Russie "presque sans retenue".

L’UE brûle ses vaisseaux

Après avoir fait pleuvoir les sanctions sur Moscou pendant neuf mois, l’UE a répété ce 14 novembre sa volonté d’isoler la Russie. Une stratégie diplomatique en six points a été présentée par, vice-président de la Commission européenne et Haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.
Moscou a réagi avec une pointe d’ironie, déclarant que les dirigeants européens devaient être frappés d’une sorte de "virus politique anormal" pour chercher ainsi à s’isoler, comme on le ferait en temps de pandémie.
Le Kremlin a plus sérieusement regretté que Bruxelles revenait ainsi à des logiques "médiévales", en cherchant à ramener le monde "à l'époque des hauts murs et des forteresses assiégées".
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