La chute de deux missiles sur le sol polonais a, dans la foulée, suscité une avalanche d'allégations dans la presse occidentale. Sans attendre une enquête, des médias ont désigné Moscou comme responsable.
Сe n’est rien d’autre que l’exemple d’un "journalisme occidental moderne", a assuré à Sputnik l’ancienne analyste pour le département de la Défense Karen Kwiatkowski. Et cette presse est centrée sur la diffusion de rumeurs qui incitent les hommes politiques américains et européens à promouvoir l'agenda actuel, la perspective du conflit prolongé "perdant de sa popularité" dans les pays occidentaux.
Pourtant, certains gouvernements, "notamment les États-Unis, qui sont de loin le plus grand donateur au gouvernement ukrainien, n'ont pas fini d'envoyer de l'argent à Kiev".
"L'objectif américain est d'affaiblir la Russie du point de vue économique et militaire, de la mettre sur la défensive et de la balkaniser par des révolutions de couleur, des effondrements internes, etc.", explique-t-elle.
Pas de guerre directe
Cette stratégie ne prévoit toutefois pas une guerre directe entre les États-Unis/l'Otan et la Russie, et c'est pourquoi les attaques contre la Russie et l'Europe ont été menées "d'une manière qui n'est reconnue publiquement par aucune des parties".
"Les attaques contre les Nord Stream 1 et 2, les activités destructrices de l'Otan dans la mer Noire et d'autres actes de guerre sont consciencieusement ignorés parce qu'il n'y a pas de volonté de l'Otan ou de la Russie de déclencher une troisième guerre mondiale sur le continent. Mais toutes ces actions sont menées avec un but de détruire à long terme une Fédération de Russie unifiée", estime Mme Kwiatkowski.
Et de conclure que la situation liée à la chute des missiles serait "rapidement résolue et ne conduirait pas" à une réponse de l'Otan.