Alors que la Russie n’a pas encore définitivement tranché concernant la prolongation de sa participation à l’accord sur les céréales, l’Algérie estime que rien ne doit empêcher les livraisons de produits alimentaires russes.
Selon le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, tout ce qui touche aux questions alimentaires "ne doit pas faire l’objet de sanctions ou entraves".
"Il est nécessaire de contribuer à l'approvisionnement en produits alimentaires, notamment céréaliers, car il s'agit d'un élément nécessaire à la subsistance d'un grand nombre de personnes", a-t-il jugé en marge du Forum de Paris sur la Paix vendredi dernier.
Que dit Moscou?
Lors du G20 en Indonésie, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a insisté sur le fait que la Russie restait confrontée à des obstacles entravant l’exportation de son blé et de ses engrais en dépit des accords obtenus à Istanbul.
Pourtant, "malgré tous les problèmes et sanctions, la Russie a déjà exporté 10,5 millions de tonnes de céréales, dont du blé pour quelque huit millions de tonnes", a-t-il tenu à souligner. De ces volumes, environ 60% ont été expédiés vers l’Asie et plus de 30% vers des pays africains.
Le ministre russe des Affaires étrangères n’a pas manqué d’avertir sur les provocations ukrainiennes dans le cadre de l’accord.
Quid de la reconduite de l’accord?
L’accord sur les céréales, dont Moscou a temporairement suspendu sa participation avant de la reprendre, expire le 19 novembre.
Alors que la décision de la Russie est attendue quant à la reconduite de l’accord, celle-ci s’est prononcée pour lors du G20 par la voix du ministre russe des Finances Anton Silouanov.
D’après lui, parallèlement, il est nécessaire de mettre en place un contrôle des points d'approvisionnement pour que les céréales aillent vers les pays qui en ont besoin.