Le Kenya révèle l’objectif, le coût et la durée de l’envoi de ses soldats en RDC

Le déploiement de troupes dans l’est de la RDC a été officialisé par le Parlement kényan. Impliquant 900 militaires, cette mission devrait durer au moins six mois et coûter 36,5 millions de dollars. Si nécessaire, elle pourra être prolongée. Les autorités kényanes s’attendent à un soutien financier international.
Sputnik
Le Parlement kenyan a approuvé le 10 novembre l’envoi de 900 soldats dans l’est de la République démocratique du Congo, en proie à des violences engendrées par la progression des rebelles du M23 depuis octobre.
Cette mission kenyane a pour but d’"imposer la paix" et de "sécuriser" la région, a indiqué Nelson Koech, en tête de la commission parlementaire de la défense, du renseignement et des relations extérieures.
"Il est très facile de dire 'restons tranquillement dans notre pays, prenons soin de nos intérêts et gardons nos officiers au pays, nous ferons des économies, nous économiserons des vies et tout ira bien'. Mais ce n’est pas le cas, nous devons sécuriser la région", a-t-il tranché.

Durée et coût de la mission

Ce déploiement devrait coûter 36,5 millions de dollars pour les six premiers mois, a souligné le député. En cas de prolongement des combats, son coût s’élèverait à plus de 50 millions de dollars par an.
Nairobi mène aussi des négociations avec l’Onu et d’autres organisations pour obtenir des financements pour la force de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), selon M.Koech.
L’Onu opère directement en RDC sous forme de mission militaire, la MONUSCO, depuis 1999. Au cœur de la nouvelle escalade dans l’est du pays, le contingent onusien s’est retiré de Rumangabo, siège d'une base de l'armée congolaise, en pleine zone de tensions.
Cette ancienne rébellion tutsie, le Mouvement du 23 mars, est jugée terroriste par les autorités congolaises. Elles accusent le Rwanda de les soutenir, ce que celui-ci dément. Les rebelles ont repris les armes fin 2021 et étendu depuis leur emprise dans le territoire de Rutshuru, au nord de Goma. Après des semaines d'accalmie, le M23 est à l'offensive depuis le 20 octobre dans le territoire de Rutshuru, où elle s'est emparée de villes sur un axe routier stratégique desservant Goma.
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