Sévissant depuis deux semaines sur le mont Kilimandjaro, un incendie a déjà ravagé 33 kilomètres carrés, a déclaré le Premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa.
Le feu est parti le 21 octobre des alentours d’un point de passage pour les alpinistes, à environ 4.000 mètres d'altitude.
Pour éteindre les flammes, des centaines de militaires ont été déployés. Au total, près de 500 personnes dont des voyagistes, des défenseurs de l'environnement, des pompiers et le personnel de l'Autorité des parcs nationaux du pays y participent, détaille ABC.
Vers le 4 novembre, l’incendie est maîtrisé en grande partie. Cependant, les autorités n’ont pas encore fait part d’une extinction totale.
Plusieurs hypothèses
Pour le moment, l’origine du départ du feu est inconnue. Interrogé par ABC, un responsable des parcs nationaux suggère qu’une activité humaine est en cause. Il a cité des braconniers, des "chasseurs de miel" locaux et des alpinistes qui auraient pu allumer le feu.
Aucun blessé n’est à déplorer pour le moment, bien que la fumée puisse se sentir et affecter les randonnées.
"Nous pouvions sentir le feu nous suivre ou être tout près de nous et nous pouvions encore respirer et sentir la fumée. Il était vraiment, difficile de respirer et c'était triste de constater la destruction de la nature tout autour de nous. C'était une expérience vraiment difficile pour nous, de voir cela de si près", a détaillé à l’AFP une touriste polonaise.
Le désastre survient alors que l’Unesco vient de répertorier le mont Kilimandjaro, surnommé "toit de l’Afrique", faisant 5.895 mètres d’altitude, parmi les sites du patrimoine mondial et parmi les derniers glaciers emblématiques d'Afrique qui devraient disparaître d'ici 2050.
Lors de l’incendie précédent de 2020, 95 kilomètres carrés de pentes sont partis en fumée.