Selon l'état-major interarmées sud-coréen, trois missiles balistiques, l'un à longue portée et deux à courte portée, ont été lancés le 3 novembre au matin par Pyongyang en direction de la mer du Japon.
Les sirènes d'alerte aérienne ont retenti pour le deuxième jour consécutif dans l'île sud-coréenne d'Ulleungdo, située à 120 km à l'est de la péninsule coréenne, ont rapporté les médias locaux.
Le ministre japonais de la Défense Yasukazu Hamada a précisé que le Japon n'avait pas été survolé par un de ces projectiles, contrairement à ce que les autorités avaient indiqué plus tôt.
"Le missile a été détecté comme ayant le potentiel de survoler l'archipel japonais et une alerte (spéciale) a été émise, mais après avoir vérifié ces informations, nous confirmons que le missile n'a pas traversé l'archipel japonais, mais avait disparu au-dessus de la mer du Japon", a expliqué M. Hamada.
"Nous sommes en train d'analyser la raison" de cette disparition, a-t-il ajouté.
Les chaînes de télévision japonaises ont diffusé jeudi matin des avertissements aux habitants des régions de Niigata, Yamagata et Miyagi, dans le nord du pays, en leur demandant de rester à l'abri, et le service de trains à grande vitesse Shinkansen a été brièvement suspendu.
Le 4 octobre, un missile balistique nord-coréen avait survolé le Japon pour la première fois en cinq ans.
La Corée du Nord avait déjà tiré, le 2 novembre, 23 missiles, dont l'un avait franchi la "Ligne de limite du Nord" (NLL) qui prolonge en mer la frontière terrestre intercoréenne, tout en restant dans les eaux internationales.
Selon l'armée sud-coréenne, il s'agit de la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 qu'un projectile nord-coréen termine sa course aussi près des eaux territoriales du Sud.
L'armée nord-coréenne avait ensuite effectué une centaine de tirs d'artillerie près de la frontière intercoréenne à l'est de la péninsule.
Le Sud a, pour sa part, riposté en lançant trois missiles en mer, près de la zone où avait amerri l'un des projectiles du Nord.