L'Amérique dérive-t-elle sans réfléchir vers la guerre avec la Russie? C'est la question que pose, dans une tribune sur le site 19FortyFive Daniel Davis, ancien lieutenant-colonel de l'armée américaine.
Malgré les affirmations de Joe Biden, qui a répété en avril que les États-Unis "n'enverraient pas de troupes américaines pour combattre les troupes russes en Ukraine", le déploiement de troupes américaines au cours de la semaine dernière sème le doute. Ces derniers jours, l'armée américaine a déployé une unité de la 101e division aéroportée en Roumanie, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le général de brigade John Lubas, commandant adjoint de la 101e division aéroportée déployée en Roumanie, a déclaré que l'unité n'était pas là pour un entraînement mais dans le cadre d'un "déploiement de combat". Selon lui, ses troupes "doivent être prêtes à se battre ce soir" si la situation dégénère de l'autre côté de la frontière avec l'Ukraine.
De plus, l'Otan, dirigée par les États-Unis, vient d'organiser un important exercice d'armement nucléaire et le porte-avions USS George H.W. Bush effectue des manœuvres avec des alliés de l'Alliance en mer Adriatique.
Aucune explication fournie
Cependant, "personne à Washington ou à Bruxelles n'a pris la peine d'expliquer au peuple américain" pourquoi tout cela est fait, s'indigne l'auteur de la tribune. Car "la sécurité nationale de l'Amérique n'est en aucune façon menacée par le conflit qui fait rage entre l'Ukraine et la Russie", a-t-il souligné.
Une guerre avec la Russie, vers laquelle "nous poussent agressivement" de nombreux dirigeants et soi-disant experts, pourrait trop facilement devenir nucléaire, avertit Daniel Davis.
Lors d’une adresse à la Nation en septembre, Vladimir Poutine a déclaré que l'Occident avait dépassé toutes les limites dans sa politique antirusse et qu'il ne cessait de menacer Moscou, y compris en se livrant à un chantage nucléaire. Certains représentants haut placés des principaux États membres de l'Otan admettent la possibilité et l'admissibilité de l'usage contre la Russie d'armes de destruction massive, avait-il souligné.