Les manifestations tenues le 20 octobre au Tchad étaient une "insurrection minutieusement préparée" avec le "soutien de puissances étrangères", a affirmé lundi le Président Mahamat Idriss Déby Itno, sans les nommer.
Il s'agissait d'"une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays", a martelé lundi M. Déby dans un discours télévisé, accusant les manifestants d'avoir "froidement tué" des "civils" et "assassiné" des membres des forces de l'ordre "dans leurs casernes", avec "la volonté manifeste de déclencher une guerre civile".
Il a accusé l'opposition et des groupes rebelles d'en être les organisateurs et d'avoir "recruté et utilisé des groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats gratuits de masse", après avoir "sollicité le soutien des puissances étrangères" pour "accéder au pouvoir".
Le général cinq étoiles de 38 ans a également décrété un deuil national de 7 jours et promis que la justice allait déterminer les "responsabilités" dans ces "tueries".
Le 20 octobre, les affrontements ont éclaté au Tchad entre manifestants et forces de l'ordre faisant une cinquantaine de morts, après la prolongation pour deux ans de la période de transition, qui devait s'achever ce 20 octobre.
Mard 25 octobre, à Kinshasa, les chefs d'État et de gouvernement des 11 pays la Communauté des États d'Afrique centrale (CEEAC), dont le président Déby, sont invités à un sommet extraordinaire à Kinshasa pour évoquer, à huis clos, la situation au Tchad.