Les Anglo-saxons préparent "une provocation insolente" contre la Russie et ils essaieront de la mettre en place au cours des prochaines semaines, a expliqué ce mardi 25 octobre Rodion Mirochnik, représentant de la république populaire de Lougansk (RPL) à Moscou. Il a ainsi commenté les déclarations de Moscou sur la création par Kiev d’"une bombe sale", soit une bombe conventionnelle contenant des matériaux radioactifs..
"Tout cela tombe au bon moment. Soit deux semaines avant les élections américaines à la Chambre des représentants et trois semaines avant le sommet du G20 en Indonésie. C’est le moment idéal pour mettre en place un tel incident dont les fonctionnaires et les politiciens occidentaux parlent tant ces dernières semaines. Tout d’un coup, Zelensky s’est mis à crier que la rue Bankova [qui abrite l’administration présidentielle, ndlr] à Kiev sera la cible de frappes alors même qu’il s’y trouve des civils. Pourquoi être si précis? Et pourquoi se presser?", a écrit M.Mirochnik sur sa chaîne Telegram.
L’homme ne doute pas que Kiev ait les capacités pour élaborer "une bombe sale". Il n’exclut également pas que "des partenaires" occidentaux" puissent livrer en Ukraine ou aient déjà livré une charge nucléaire de faible puissance.
"Ce qui est le plus important c’est un résultat prévisible. D’autant plus qu’ils entendent organiser leur provocation sur le territoire contrôlé par Kiev", a-t-il précisé.
D’après lui, l’objectif est de rendre la Russie coupable devant tout le monde et pour cette raison, il est important de le faire avant le G20 où l’Inde et la Chine doivent participer.
Une "arme sale" de Kiev
Le 23 octobre, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou s’est entretenu avec ses homologues américain, britannique, français et turc au sujet d’une possible provocation de Kiev impliquant une "bombe sale". Selon la Défense russe, Kiev envisage de faire passer l'explosion d'une telle bombe pour celle d’une charge nucléaire russe.
Si une telle explosion a lieu, des isotopes radioactifs dans l'air seront enregistrés par le système de surveillance international (MSM) à une distance pouvant atteindre 1.500 km, a indiqué le ministère.
Sergueï Lavrov a souligné de son côté que les informations sur la fabrication d'une "bombe sale" par Kiev avaient été revérifiées et qu’il ne s’agissait pas d'un "soupçon négligeable" de Moscou.