Ibrahim Traoré investi Président burkinabé: "Nous pouvons gagner cette bataille"

Arrivé au pouvoir après que le Burkina Faso a traversé deux coups d’État durant ces derniers mois, le capitaine Ibrahim Traoré a prêté serment ce 21 octobre et a promis de "vaincre" "l’ennemi", soit le terrorisme. "Nous pouvons gagner cette bataille", a-t-il déclaré pendant son premier discours officiel.
Sputnik
Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir le 30 septembre dernier, a été investi vendredi président de transition du Burkina Faso par le Conseil constitutionnel, lors d'une cérémonie organisée à Ouagadougou.
"Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la charte de la transition et les lois" du Burkina, a déclaré M. Traoré en prêtant serment devant le Conseil constitutionnel.
Selon la charte de la transition adoptée la semaine dernière, la transition doit s'achever en juillet 2024 avec la tenue d'une élection présidentielle à laquelle M. Traoré ne pourra pas participer.

"La Patrie ou la mort"

"L'existence de la nation est en péril", a affirmé M. Traoré, 34 ans, après son investiture, en référence aux attaques terroristes récurrentes qui minent le pays depuis 2015.
"Nous sommes confrontés à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Nos objectifs ne sont autres que la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes", a-t-il ajouté.
Il a estimé que cette guerre en cours ne concernait pas uniquement les villages et hameaux de culture, mais aussi les villes.
"Nous pouvons gagner cette bataille. Nous pouvons gagner cette guerre… L’ennemi n’est pas au-dessus de nous. La Patrie ou la mort, nous vaincrons!", a-t-il lancé.
La cérémonie d'investiture s'est déroulée dans une salle du Conseil constitutionnel devant les représentants des corps constitués, de l'armée, et des forces vives du pays.
La charte prévoit en outre la mise en place prochaine d'une assemblée législative de 71 membres et d'un gouvernement de 25 ministres.
Discuter