Malgré les accords d’Istanbul, les sanctions occidentales continuent d’entraver l’approvisionnement de l’Afrique en produits agricoles russes, a déclaré l’ambassade de Russie aux États-Unis.
"Nous sommes forcés de le souligner à nouveau: les sanctions entravant les exportations agricoles russes n'ont pas disparu. Les pays les plus nécessiteux d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et du Moyen-Orient […] en souffrent en premier lieu. Dans le même temps, Washington parle abondamment de veiller au bien-être de ces États", a ainsi déploré la diplomatie russe dans un communiqué.
L’ambassade exhorte donc les États-Unis et les pays occidentaux à "passer des paroles aux actes" en rouvrant le dialogue avec la Russie, important fournisseur de nourriture mais aussi d’engrais indispensables au secteur agricole.
Hypocrisie occidentale?
Ce n’est pas la première fois que cet aveuglement sur la question africaine est dénoncé par la Russie. Fin septembre, le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell avait déjà nié que les sanctions handicapent les pays africains, s’attirant les foudres de Moscou. Le diplomate russe Oleg Ozerov avait ainsi fustigé le "déni" et l’"hyprocrisie" de l’Occident face aux réalités africaines.
Le Royaume-Uni avait fait encore plus fort, en proposant aux Africains des zones rurales de… manger des insectes! Une approche "cynique", avait là encore dénoncé le représentant permanent de la Russie à l’Onu, Vassili Nebenzia.
Vladimir Poutine a pour sa part déploré à plusieurs reprises que les exportations de céréales ukrainiennes, de nouveau rendues possibles par l’accord d’Istanbul, ne profitent qu’à l’Occident, au détriment des pays d’Afrique ou du Moyen-Orient, plus nécessiteux.