L’Afrique, déjà représentée au sein des BRICS par Prétoria, devrait être appelée à jouer un plus grand rôle dans cette institution, a affirmé à Sputnik Zolani Mkiva, délégué au Conseil national des Provinces d’Afrique du Sud.
Les BRICS représentent déjà une part considérable de la population mondiale mais l’addition de pays africains, voire de l’Afrique entière dans ses rangs, lui donnerait encore plus de poids, affirme le responsable.
"Pour moi, les BRICS doivent être étendus à tout le continent africain. Si l'Afrique, la Russie, l'Inde, la Chine et le Brésil se rejoignent, nous réussirons. Une fois que nous aurons des instruments de gouvernance, des instruments de financement, comme la Banque de développement des BRICS […] alors nous ferons des merveilles. Les BRICS ont un avenir. Cela doit continuer", explique ainsi Zolani Mkiva à Sputnik.
Le directeur de la fondation Mkiva appelle encore l’instance à ne pas s’enfermer dans une "tour d'ivoire" mais à faire preuve de transparence et de pédagogie lorsqu’elle présente son action aux populations.
Monde multipolaire
Les BRICS pourraient, en outre, être un outil important pour construire un monde multipolaire, concept que le Président russe Vladimir Poutine a notamment appelé à approfondir. L’émergence d’un monde multipolaire permettrait en particulier de secouer le joug du dollar et de réformer le système financier international, affirme Zolani Mkiva.
"Le système multipolaire nous aidera à commencer à penser librement, à sortir des sentiers battus et à proposer des modes de transaction créatifs qui aideront les gens ordinaires. Car au bout du compte, le système financier international unique, qui a longtemps reposé sur le dollar, a créé une grande pauvreté dans le monde", explique ainsi le responsable sud-africain.
Les efforts de Moscou, qui essaie de travailler à ce nouveau modèle avec la Chine, pourraient "faire pencher la balance en faveur de la majorité des habitants de la planète", conclut le directeur de la fondation Mkiva.
La Russie a souvent plaidé en faveur des BRICS et des instances alternatives, comme l’Organisation de coopération de Shanghai, pour tenter de créer un nouvel équilibre mondial. Début septembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, avait ainsi affirmé que l’avenir appartenait à ce type d’organisations.