Dans un entretien accordé à France 2, le Président de la République française s’est exprimé sur une possible frappe tactique par Moscou. D’après lui, cela n'appellerait pas une réponse nucléaire de la part de Paris.
"Il y a une règle simple: on a une doctrine, elle est claire. La dissuasion [nucléaire, ndlr] fonctionne mais, moins on en parle, moins on agite la menace, plus on est crédible", a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron a également tenu à souligner que la France devait continuer à "aider l'Ukraine à résister et bâtir la paix", tout en faisant des efforts pour éviter que le conflit "ne s'étende ni géographiquement, ni verticalement, c'est-à-dire par l'emploi d'armes chimiques ou nucléaires".
Dialogue entre Moscou et Paris
Dans un récent entretien accordé à Sputnik, l’ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, a évalué les relations entre Moscou et Paris ainsi que la contribution de ce dernier au règlement de la crise ukrainienne. Selon lui, la France, tout comme l’Allemagne, "ont connu leur heure de gloire lorsqu'elles étaient garantes des accords de Minsk. Malheureusement, elles n'ont rien fait pour les mettre en œuvre; nous ne pouvons donc pas compter sur une participation globale de la France aujourd'hui".
Néanmoins, dans le cadre du dialogue que Moscou et Paris poursuivent malgré tout, les deux parties échangent sur certains problèmes relatifs à la situation en Ukraine, a assuré l’ambassadeur. D’après lui, il s’agit notamment des questions liées à la centrale nucléaire de Zaporojié et à celles concernant l’exportation de céréales.