Alors que la coopération militaire entre Paris et la Centrafrique est à l’agonie et que les derniers militaires français pourraient quitter le pays vers la fin de l’année, Julio Assomo, analyste politique contacté par Africa24, parle des facteurs qui pèsent sur la situation actuelle.
Il cite par exemple les abus sexuels attribués aux militaires français lors de leur intervention dans le cadre de l’opération Sangaris entre 2013 et juin 2014:
"Il y a des tensions qui se sont accentuées ces dernières années qui n’ont pas contribué au renforcement des liens entre la France et la Centrafrique, notamment les scandales sexuels sur mineurs dont les soldats français ont fait l’objet il y a environ sept ans".
"Tous ces éléments ont contribué à ternir la qualité des relations entre la France et la RCA tout en exacerbant un sentiment anti-français qui s’est développé dans le pays ces dernières années", soutient l’analyste.
La volonté de laisser une trace
Les 130 derniers militaires français déployés en Centrafrique vont quitter le pays d'ici à la fin de l'année, a appris l'AFP début octobre. Les autorités militaires françaises en RCA sont à pied d’œuvre pour le transfert de compétences vers l’armée centrafricaine, relate Africa24.
De plus, l’ambassade de France en Centrafrique a annoncé la fermeture de la mission logistique de Bangui MISLOG-B qui effectuait son quatrième mandat.
"En l’état actuel, il est difficile de dire avec précision ce qui relève du contenu dudit transfert de compétences", poursuit Julio Assomo.
"On peut cependant souligner qu’il y a là, en filigrane, une volonté de la partie française de laisser sa trace en Centrafrique, pour ne pas dire garder le contact", assure-t-il.