Les cours du blé s’affolent après les frappes sur les infrastructures ukrainiennes

Journée tendue sur le marché du blé, où les cours ont bondi de 5%. Cette envolée arrive après les frappes de Moscou sur les infrastructures ukrainiennes effectuées en réponse à la destruction partielle du pont russe de Crimée, qualifiée d’attentat par Vladimir Poutine.
Sputnik
Les cours du blé, qu’on croyait revenus à des niveaux plus raisonnables après les pics du mois de mai, ont recommencé à s’affoler. Tous les contrats à termes ont encaissé des hausses d’environ 5% à la bourse de Chicago. Les futures de décembre ont dépassé les 9,25 dollars le boisseau, soit le plus gros gain ce mois-ci.
Ce pic, qui a suivi les frappes russes massives sur certaines installations ukrainiennes, fait craindre un nouvelle période de turbulence pour les cours du blé, rapporte Bloomberg. Les accords d’Istanbul sur l’exportation des céréales ukrainiennes doivent en effet expirer dans un mois, et leur prolongation est loin d’être actée.
"Le début de semaine pourrait être très nerveux avec le risque d'une montée des tensions dans le bassin de la mer Noire", résume le cabinet de conseil Agritel dans une note.
Le port d’Odessa a en outre été fermé en raison des frappes aériennes, une pratique habituelle en temps de guerre selon l'Administration des ports maritimes ukrainiens.

Frappes massives

La Russie a frappé massivement des infrastructures d’énergie et de télécommunication dans de nombreuses villes ukrainiennes, ce 10 octobre. Une action en réponse à la destruction partielle du pont de Crimée, qualifiée d’acte terroriste par Vladimir Poutine.
Moscou a finalement déclaré que les frappes de haute précision avaient finalement atteint tous leurs objectifs. Des coupures d’électricité ont été constatées à Lvov, Kharkov et Kiev. Dans la capitale, certains habitants ce sont également rués vers les stations-essence, de peur de bientôt manquer de carburant.
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