Connue entre autres pour avoir auparavant critiqué la politique étrangère française, notamment sous la présidence de Macron, la probable future Première ministre Giorgia Meloni a de nouveau haussé le ton contre Paris.
Cette fois, ce sont les propos de Laurence Boone, secrétaire d’État française aux affaires européennes, que Mme Meloni n’a pas appréciés. Elle l’a accusée d’adresser une "menace d’ingérence inacceptable contre un État souverain".
Le 6 octobre, dans les colonnes de La Repubblica, la ministre française avait commenté la victoire de la coalition de droite aux élections législatives en Italie. Après avoir souligné que la France allait "respecter le choix démocratique des Italiens", bien que les valeurs françaises soient "différentes", Mme Boone a lancé:
"On sera très attentifs au respect des valeurs et règles de l’État de droit. L’Union européenne a fait déjà preuve de vigilance sur d’autres pays comme la Hongrie ou la Pologne."
Appel à démentir ces propos
Giorgia Meloni s’en est indignée sur Twitter.
"Je veux espérer que, comme cela arrive souvent, la presse de gauche a déformé les déclarations réelles faites par des responsables gouvernementaux étrangers, et j’espère que le gouvernement français démentira immédiatement ces propos."
En outre, pour la cheffe du parti Fratelli d’Italia, avec ces propos, Mme Boone a répété "la gaffe faite par la Première ministre Élisabeth Borne". En commentant la victoire de la droite aux législatives en Italie le 26 septembre, cette dernière avait prévenu que la France resterait "attentive" au "respect" des droits humains et du droit des femmes à avorter.
Si certains estiment que Giorgia Meloni veut remettre en question ce droit des femmes, selon son programme, elle ne propose que de multiplier les solutions financières et sociales pour les femmes qui se retrouvent en situation d’avorter.
Travailler "avec bonne volonté"
Suite aux déclarations de Mme Meloni, aucun démenti de la partie française n’a suivi, mais Emmanuel Macron a commenté la situation.
"Qui que ce soit que le Président Mattarella nomme […], la France travaillera avec bonne volonté, exigence pour faire avancer le projet européen dans lequel nous croyons", a-t-il déclaré à Prague.