Après la Pologne, la Grèce demande à l’Allemagne le paiement de réparations

En déplacement à Varsovie, le ministre grec des Affaires étrangères a réitéré le fait que la question relative au paiement des réparations de guerre par l’Allemagne restait ouverte pour la société et le gouvernement.
Sputnik
Intervenant mercredi 5 octobre à l’issue de la rencontre à Varsovie avec son homologue polonais Zbigniew Rau, le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Déndias a évoqué les réparations de guerre allemandes, relate le quotidien I Kathimerini.
"Pour le gouvernement grec et la société grecque, cette question reste ouverte et sa solution, qui est une question de principe, je pense qu’elle sera bénéfique pour tous les pays concernés et l’UE", a-t-il signalé.
En juillet dernier, M.Déndias avait déjà indiqué, à l’issue de ses négociations avec la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, que "la question de réparations allemandes restait ouverte" et que son règlement servirait à "améliorer sensiblement les relations gréco-allemandes".
Selon les estimations du Trésor grec réalisées d’après des méthodes différentes la dette de l’Allemagne à la Grèce varie entre 269,547 et 309,499 milliards d’euros.

Fin de non-recevoir de l’Allemagne

Le gouvernement allemand a déclaré à maintes reprises que du point de vue politique et juridique la question du paiement de réparations à la Grèce pour les crimes des nazis était close.
La Grèce estime cependant qu’elle pourrait être traitée par des cours internationales.

Exigences polonaises rejetées

Début septembre, une demande similaire à l’Allemagne a été faite du côté polonais.
La Pologne a estimé le coût financier des pertes de la Seconde Guerre mondiale à 1.300 milliards d’euros (6,2 trillions de zlotys). Le président du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS) Jaroslaw Kaczynski a déclaré qu’il allait "demander à l’Allemagne de négocier ces réparations".
La demande a été réitérée par le Premier ministre Mateusz Morawiecki.
Berlin a rejeté cette demande, estimant que cette question était "close".
La ministre allemande des Affaires étrangères l’a confirmé mardi 4 octobre à Varsovie.
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