Le ministère français des Affaires étrangères a réagi aux attaques de deux bâtiments diplomatiques au Burkina Faso, pays africain se trouvant depuis le 30 septembre dans la tourmente d’un nouveau coup d’État.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté les violences contre nos emprises diplomatiques au Burkina Faso", a déclaré la porte-parole du ministère Anne-Claire Legendre.
Le 1er octobre, lors des manifestations, des incendies se sont déclarés devant l'ambassade de France à Ouagadougou et devant l'Institut français à Bobo-Dioulasso, selon l’AFP.
Ces attaques "sont le fait de manifestants hostiles, manipulés par une campagne de désinformation à notre encontre", a lancé Anne-Claire Legendre.
"Rester chez eux jusqu’à nouvel ordre"
Paris a appelé tous les ressortissants français au Burkina Faso à rester vigilants:
"La sécurité de nos ressortissants est une priorité. Nous leur avons adressé des consignes les appelant à exercer la plus grande vigilance et à rester chez eux jusqu’à nouvel ordre".
Situation instable
Le 30 septembre au soir, des militaires ont pris la parole sur la chaîne nationale burkinabé pour annoncer le limogeage du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui était en fonction depuis le 31 janvier 2022. Le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, entouré de militaires, s’est proclamé nouveau chef d’État.
Plusieurs centaines de personnes avaient manifesté dans la capitale, réclamant le départ de Paul-Henri Sandaogo Damiba, la fin de la présence militaire française au Sahel et une coopération militaire avec la Russie.
Le 1er octobre, Paul-Henri Sandaogo Damiba, dont la localisation n’est toujours pas connue, a appelé ce groupe de soldats à "revenir à la raison", dans un message posté sur les réseaux sociaux. Dans la journée, le ministère français des Affaires étrangères a démenti l’information selon laquelle le chef limogé se cachait dans une base militaire française.
D’après l’AFP, le même jour, l'armée a également publié un communiqué ne reconnaissant pas le coup d'État, indiquant traverser "une crise interne" et que les "concertations" se poursuivaient.